Moïse Jean-Charles, convoqué ce mardi au cabinet d’instruction pour des accusations de vente de zangi et de trafic d’organes, en a profité pour revenir au premier plan en dénonçant publiquement l’inaction du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon lui, cet organe n’a apporté aucune amélioration concrète à la vie des citoyens.
Il accuse le CPT de se complaire dans des discussions internes et des compromis opaques. Pour lui, la transition est devenue un espace de gestion sans vision, déconnecté des réalités nationales.
Pourtant, son regroupement politique conserve une présence officielle au sein du même Conseil. Emmanuel Vertilaire y siège toujours et participe aux prises de décision.
Cette présence crée une situation ambivalente où critique et collaboration coexistent. La frontière entre opposition et complicité institutionnelle apparaît brouillée. Moïse Jean-Charles affirme que sa dénonciation vise à « réveiller » le CPT.
Cependant, cette démarche suscite des interrogations sur sa cohérence stratégique.
Certains observateurs estiment qu’il tente de reprendre la parole politique après une période d’effacement. Sa réapparition médiatique serait alors une manœuvre de repositionnement.
Le contraste entre son discours accusatoire et la continuité de sa participation interne reste difficile à justifier. Cette contradiction nourrit l’idée d’un retour calculé.
Ainsi, loin de seulement contester, Moïse Jean-Charles semble chercher à se reconstruire dans et contre la transition. Cette posture hybride laisse planer un doute sur la sincérité de sa rupture annoncée.
Rédaction: Zantray News Haïti