Depuis sa désignation à la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Laurent Saint-Cyr semble avoir troqué son bureau contre les halls d’aéroport. Avant même son investiture, celui que certains surnomment déjà « le pigeon voyageur » n’a cessé de multiplier les déplacements à l’étranger — une habitude qu’il poursuit sans relâche depuis son entrée en fonction.
Officiellement, ces voyages s’inscrivent dans le cadre de la recherche de soutien international face à la crise multidimensionnelle que traverse Haïti, notamment en matière de sécurité, de gouvernance et de développement. Lors de son récent passage à Miami, le Président du CPT a rencontré la Congresswoman américaine Sheila Cherfilus-McCormick. Selon une note officielle, les discussions ont porté sur les efforts en cours pour rétablir la sécurité, consolider les institutions démocratiques et relancer l’économie nationale de manière durable. Les deux responsables ont également évoqué les questions migratoires et le plaidoyer pour le renouvellement de la loi HOPE/HELP, essentielle au secteur textile haïtien.
Laurent Saint-Cyr a exprimé sa gratitude à la Congresswoman pour son appui aux initiatives « dirigées par les Haïtiens » en faveur de la sécurité, de la stabilité et du progrès du pays.
Si certains saluent ces démarches diplomatiques comme nécessaires, d’autres s’interrogent sur leur réelle portée, alors que la situation sécuritaire sur le terrain reste critique et que le Conseil peine à imposer une vision claire de la transition. Pour l’heure, le président du CPT poursuit sa tournée internationale, pendant que le pays attend des résultats concrets.
Mozard Lombard,
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