De l'information fiable en temps réel !

Devant la CSCCA, Sterline Civil joue la carte de la pitié

Miniature vidéo
Miniature vidéo

Depuis sa révocation du poste de Directrice générale du Fonds National de l’Éducation (FNE), Sterline Civil tente de se draper dans une toge de victime institutionnelle. Son recours devant la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) se veut une leçon de droit ; il n’est, en réalité, qu’un plaidoyer pour sa propre carrière.

Le droit invoqué comme bouclier personnel
Oui, la loi prévoit un mandat de trois ans pour le directeur général. Non, cela ne transforme pas ce poste en propriété privée. Le Conseil des ministres, qui nomme, peut révoquer : c’est l’essence même du droit administratif. Croire l’inverse relève moins de la rigueur juridique que d’une immaturité politique manifeste.

Le bluff a des limites


À force de multiplier les déclarations indignées, Mme Civil semble oublier une évidence : le bluff a des limites. On ne peut pas se réfugier éternellement derrière de grands mots quand la gestion d’une institution publique soulève des interrogations. Dans tout État de droit, celui qui a exercé une fonction doit accepter d’expliquer ses choix et de rendre des comptes. La transparence n’est pas une option, c’est une obligation.

Un discours vertueux, une attitude contradictoire


Sterline Civil parle de jeunesse, de mérite, d’exemplarité. Mais comment ne pas voir l’hypocrisie d’un discours qui fustige la corruption tout en donnant l’impression qu’elle considérait l’institution comme une filière de prestige et d’enrichissement rapide ? Cette posture opportuniste n’honore en rien la jeunesse qu’elle prétend défendre.

La quête de notoriété plutôt que le service public


Derrière les grands mots – « justice », « avenir de la République » – transparaît surtout une volonté de s’ériger en martyre, comme si la fonction publique était un tremplin personnel. Cette soif de reconnaissance, à peine voilée, ternit l’image d’une génération de jeunes cadres qui, eux, travaillent sans fracas.

Un spectacle qui frôle le pathétique


À force de dramatiser sa situation, Mme Civil ne suscite plus l’admiration mais la pitié. Son plaidoyer, saturé de proclamations morales, révèle surtout une incapacité à assumer la règle fondamentale du service public : on sert l’État, on n’en dispose pas.

La révocation de Sterline Civil n’est pas un coup de force, mais l’application normale d’un principe républicain. L’administration ne se plie pas aux caprices de ceux qui confondent mission collective et carrière personnelle. La jeunesse haïtienne mérite des modèles d’intégrité, pas des leçons d’orgueil.

Rédaction Zantray News

Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related Posts