Alors que le pays traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire récente, le prochain remaniement ministériel s’annonce comme un moment décisif. Le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le Premier ministre Alix Didier Fils jouent leur crédibilité. Le choix des ministres ne peut plus relever de la complaisance politique ou des calculs partisans : Haïti n’a plus le luxe de l’amateurisme.
La situation nationale est alarmante : insécurité généralisée, blocage institutionnel, retard électoral, effondrement économique. Dans ce contexte, nommer des figures sans expérience ou à la réputation douteuse reviendrait à compromettre davantage un pays déjà au bord de l’effondrement. Le message est clair : Haïti n’a pas besoin d’apprentis, mais de dirigeants aguerris, compétents et intègres.
L’expérience comme condition incontournable
Les ministères stratégiques — Défense, Intérieur, Affaires étrangères — ne peuvent être confiés qu’à des personnalités capables d’agir immédiatement. Les défis sont immenses, et la moindre hésitation pourrait coûter cher. Les futurs ministres doivent non seulement comprendre les rouages de l’État, mais aussi savoir dialoguer, décider avec fermeté et restaurer la confiance populaire.
Le ministère de la Défense au bord du gouffre
C’est dans ce climat d’exigence qu’un nom revient avec insistance pour diriger le ministère de la Défense, malgré de lourds soupçons de corruption. Ce cas soulève l’indignation : confier un portefeuille aussi sensible à une personnalité discréditée serait une faute politique grave. Ce choix, s’il se confirme, enverrait le signal inverse de celui attendu par la population : un message de continuité dans l’opacité, alors que le peuple exige transparence et responsabilité.
La responsabilité du CPT et du Premier ministre
Le remaniement qui s’annonce est plus qu’un simple changement de visages. Il est une épreuve de vérité pour ceux qui dirigent la transition. L’histoire jugera s’ils auront eu le courage politique d’écarter les compromis douteux et de privilégier l’intérêt national.
En cette heure critique, la transition doit marquer une rupture, non pas reproduire les échecs du passé. Haïti attend des dirigeants expérimentés, éthiques et déterminés. Tout le reste ne fera qu’aggraver le désastre en cours.
Rédaction Zantray News