Pour la deuxième fois en moins de deux mois, les habitants de Mirebalais ont exprimé leur colère face à l’insécurité persistante dans leur région. Ce mardi 17 juin, en signe de protestation, ils ont de nouveau envahi la centrale hydroélectrique de Péligre, paralysant ainsi la distribution d’électricité vers la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Résultat : des milliers de foyers plongés dans le noir, et un gouvernement encore une fois mis au pied du mur.
Cette action intervient malgré les promesses formulées il y a quelques semaines par le Président du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse Jean. Ce dernier s’était engagé à restaurer la sécurité à Mirebalais et à neutraliser les gangs armés qui y opèrent. Une promesse solennelle qui semble aujourd’hui n’avoir été qu’un mirage.
Lors de la première mobilisation populaire, les autorités avaient obtenu un compromis fragile : le rétablissement du courant en échange d’une présence policière renforcée et d’opérations ciblées contre les groupes criminels. Mais sur le terrain, rien n’a véritablement changé. Les gangs continuent de dicter leur loi, la peur domine le quotidien, et l’État brille par son absence.
Le silence du pouvoir, notamment celui de Fritz Alphonse Jean, devient de plus en plus assourdissant. Les habitants, abandonnés à eux-mêmes, n’ont d’autre recours que des actions désespérées pour se faire entendre. Cette situation à Mirebalais illustre un échec plus large : celui d’un État incapable de garantir ses fonctions régaliennes les plus élémentaires, au premier rang desquelles la sécurité de ses citoyens.
La révolte de Mirebalais pose donc une question centrale : où est le leadership du président Fritz Alphonse Jean ? Et surtout, combien de temps encore la population supportera-t-elle l’indifférence et l’inaction des autorités ?
Mozard Lombard,
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