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Alors que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’instabilité, le Conseil présidentiel de transition (CPT) ose une nouvelle provocation : demander à la CARICOM une prolongation de son mandat jusqu’en février 2028. Oui, vous avez bien lu. Ces neuf conseillers, sans mandat populaire, sans base constitutionnelle, veulent s’installer au pouvoir pour trois années de plus, comme si Haïti leur appartenait.
Un scandale de trop !
C’est Me Sonnet Saintlouis qui a levé le voile sur cette manœuvre. Il dénonce « une logique autoritaire habillée en démocratie », une « transition transformée en régime de fait ». Pour lui, cette tentative honteuse de prolongation incarne le cynisme absolu : « Comment peut-on prétendre refonder l’État, organiser des élections, tout en refusant de quitter le pouvoir ? »
Le constat est implacable : le CPT est gangréné par une corruption visible. Révélations, fuites, nominations clientélistes, dépenses opaques — tout indique un pouvoir qui ne cherche ni la réforme ni le redressement, mais uniquement sa propre survie.
Ce CPT, rejeté par une large partie de la population, a été mis en place sans aucune consultation démocratique. Et aujourd’hui, au lieu de préparer des élections, il cherche à se pérenniser, à s’enraciner, à gouverner sans légitimité, comme un pouvoir colonial sous influence étrangère.
La gifle de la communauté internationale
Mais la manigance a été éventée. Avant une rencontre avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, Fritz Alphonse Jean a bel et bien adressé une requête à la CARICOM pour étendre son mandat jusqu’en 2028. Une source diplomatique confirme : la réponse de la CARICOM et de Washington a été catégoriquement négative. Aucun mandat supplémentaire ne sera accordé à ce régime de transition sans résultats concrets.
Pris la main dans le sac, le CPT a tenté de nier, publiant un démenti grotesque. Mais le mal est fait. L’aveu est là. La preuve aussi. Et l’indignation monte.
Vers la fin d’un pouvoir illégitime ?
Pour Me Saintlouis, cette crise marque un tournant : « Le peuple haïtien n’a jamais donné mandat à ces gens pour gouverner Haïti. Ils sont là par arrangement, par connivence, par trahison de l’idée même de souveraineté populaire. Leur présence au pouvoir est un affront. »
Face à un peuple affamé, piétiné, abandonné, le CPT tente de se maintenir par la ruse, le mensonge et les complicités étrangères. Mais l’histoire pourrait bien le balayer. Selon nos informations, les jours du Conseil présidentiel de transition sont désormais comptés.
Rédaction : Zantray News