Mirebalais en flammes : la police arrive… après le brasier

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La Police Nationale d’Haïti (PNH) n’est pas pompier, mais elle court toujours après l’incendie. Plus d’un mois avant l’assaut sanglant des gangs armés contre la ville de Mirebalais et la commune voisine de Saut-d’Eau, les menaces étaient connues. Les bandits, opérant dans les zones avoisinantes, n’avaient pas caché leur intention d’envahir ces localités. Malgré ces avertissements, aucune mesure préventive sérieuse n’a été prise.

Le résultat est tragiquement connu : des civils tués, des maisons brûlées, des familles entières chassées de leurs quartiers sous la terreur. Ce n’est qu’après le passage dévastateur des assaillants que la PNH est finalement intervenue.

Dans une déclaration publiée par sa Coordination de Presse, la PNH annonce le déploiement d’unités spécialisées à Mirebalais. Selon les autorités policières, cette mobilisation s’inscrit dans le cadre de mesures “fermes” ordonnées par le Commandant en Chef, Rameau Normil, afin de « traquer les bandits armés et rétablir un climat de paix et de sérénité dans la région ».

Des équipements de combat ont également été envoyés pour renforcer l’action des policiers sur le terrain, qui occupent désormais des zones jugées stratégiques. Ce dispositif, selon la police, témoigne de sa volonté de « reprendre le contrôle de la situation » et de « protéger la population ».

Mais pour beaucoup d’habitants déjà marqués par la violence, l’arrivée tardive de la PNH ressemble à une réponse après coup. La population, abandonnée au moment crucial, attend des actions concrètes, durables – et surtout, préventives.

Mozard Lombard,

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