Haïti : L’indignation de Gary Victor face à l’inaction des autorités après les événements de Mirbalais

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L’écrivain haïtien Gary Victor a réagi avec virulence à la situation alarmante qui prévaut à Mirebalais, où une vidéo montrant des chefs de gangs déambulant librement a récemment circulé. Dans un texte incisif, publié ce mois d’avril 2025, Victor fustige la passivité et l’inaction des autorités haïtiennes.

Il qualifie sans détour les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), le Premier Ministre en place et les responsables de la Police nationale d’Haïti (PNH) de « ramassis de minables » ou de « vendus ». À ses yeux, leur incapacité à réagir de manière appropriée face à l’occupation de Mirebalais par des groupes armés ne peut s’expliquer autrement.

« S’ils ne sont ni l’un ni l’autre, ils auraient collectivement démissionné après Mirebalais », assène-t-il.

L’indignation de Victor atteint son paroxysme lorsqu’il évoque une lettre de compassion adressée par le Premier Ministre à la suite d’un incident survenu dans une discothèque en République dominicaine. Un geste qu’il juge absurde et déplacé, alors qu’aucune déclaration officielle n’a été faite sur les événements tragiques de Mirebalais. Il écrit : « C’est tellement nul, minable, que je préfère croire que c’est un fake. »

Avec amertume, il conclut que le pays est désormais entre les mains de « cancres » dont la « bêtise » et la « méchanceté inouïe » le maintiennent dans une spirale d’échec. « Notre pays restera un cas d’école », déplore-t-il, évoquant ironiquement la douleur de son ami Didier, « de là où il se trouve ».

Ce texte de Gary Victor résonne comme un cri du cœur. Un constat implacable sur la faillite d’un État dépassé, alors que la population continue de vivre dans l’angoisse et l’abandon.

Mozard Lombard,

mozardolombardo@gmail.com

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