Haïti – Transition : Le RDNP exige le départ du CPT et du gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé pour incompétence manifeste

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Le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) a exprimé, dans une note datée du 6 avril 2025, son soutien à la position de plusieurs structures politiques exigeant le départ immédiat du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé. Le RDNP considère que ces institutions n’ont plus de légitimité depuis l’expiration de l’accord du 3 avril 2024, un accord jamais mis en œuvre. Le parti, héritier de la pensée du professeur Leslie François Manigat, appelle à “tourner la page” et à entamer une nouvelle phase pour Haïti.

Selon le RDNP, la situation actuelle du pays exige une transition réelle et efficace. Le parti préconise de confier la présidence à un juge issu de la Cour de Cassation, sans Premier ministre, afin d’assurer une véritable transition politique, à même de restaurer l’ordre et de préparer le terrain pour des élections libres et transparentes.

La note du RDNP dresse un constat accablant sur la gestion du pays sous le CPT. Le parti dénonce une série de dérives, notamment des voyages luxueux à l’étranger financés par l’État, des scandales de corruption impliquant des membres du CPT et du gouvernement, ainsi qu’un gaspillage éhonté des maigres ressources publiques. Le RDNP déplore également l’incapacité des autorités à lutter contre la violence croissante des gangs, qui ont étendu leur emprise sur de nombreuses régions du pays.

“Douze mois après l’instauration de cette gouvernance transitoire, le bilan est accablant”, indique le RDNP, soulignant qu’au-delà des scandales financiers et des dérives politiques, Haïti connaît une montée en puissance des violences, avec une vague de massacres qui a fait plus d’une douzaine de victimes à travers le pays. “Les territoires perdus de la république” témoignent de l’incapacité de l’État à assurer la sécurité de la population.

Le RDNP ne se contente pas de critiquer les actions du gouvernement en place : il en appelle à une véritable révolution dans la gestion de la transition. Le parti compare la situation du pays à un “otage” pris entre deux groupes de gangs : “les gangs en cravate” installés au pouvoir et “les gangs en sapates”, responsables de l’incendie de la République.

Pour le RDNP, la priorité est claire : mettre fin à un système de gouvernance qui ne fait qu’aggraver la situation du pays et garantir un retour à la stabilité grâce à une transition crédible, en dehors des intérêts personnels et des rivalités politiques.

Mozard Lombard,

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