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Alors que le pays fait face à une insécurité grandissante et que des forces de l’ordre continuent de tomber sous les balles des gangs armés, les déclarations de condoléances du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) semblent insuffisantes et déconnectées des attentes des citoyens. Le 26 mars 2025, le CPT a exprimé sa tristesse suite à la mort du soldat kenyan Bénédict Kabiru, tué à Savien le 25 mars 2025 dans le cadre de sa mission conjointe avec les forces haïtiennes pour lutter contre l’insécurité. Si ces condoléances sont légitimes, elles soulèvent néanmoins une question pressante : jusqu’à quand les autorités continueront-elles à se contenter de simples mots, sans actions concrètes pour endiguer le fléau de la criminalité ?
La déclaration du CPT souligne la bravoure de Kabiru, tout en réaffirmant la « détermination absolue » du gouvernement à éradiquer toutes les formes de criminalité. Mais, après plusieurs mois de violence armée, de meurtres et d’attaques, les Haïtiens commencent à se demander si ces promesses ont un véritable fondement. En effet, au lieu de prendre des mesures tangibles pour rétablir l’ordre, le gouvernement semble se limiter à des discours vides de sens, qui ne font qu’augmenter le sentiment d’abandon parmi la population.
Les membres des forces de l’ordre tués par les gangs armés sont chaque jour plus nombreux, et les familles des victimes attendent plus que des condoléances. Le manque d’actions concrètes et de solutions durables de la part des autorités devient de plus en plus préoccupant. L’inefficacité apparente du Conseil Présidentiel de Transition face à la montée en puissance des groupes armés laisse entendre que la crise sécuritaire du pays n’est ni une priorité ni une urgence pour les responsables politiques.
Tant que des actions fortes ne seront pas mises en place pour lutter contre les gangs et restaurer l’ordre, les Haïtiens continueront de se sentir abandonnés par un gouvernement qui semble plus préoccupé par les déclarations officielles que par la sécurité de ses citoyens. Les condoléances peuvent exprimer la solidarité, mais elles ne sont pas suffisantes pour combattre un problème aussi grave et urgent.
Mozard Lombard,