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Les habitants de Delmas 30, un quartier de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, vivent dans une peur constante depuis l’attaque meurtrière survenue le 25 février dernier. Deux soldats des Forces Armées d’Haïti (FAD’H), Elidson Trazil et Edwing Elira Trazil, ont été tués lors d’une violente attaque menée par des bandits armés. Depuis ce drame, la situation dans la zone ne cesse de se détériorer. Les gangs continuent de semer la terreur, forçant une grande partie de la population à fuir la zone, laissant le quartier pratiquement déserté.
La violence ne s’arrête pas là. Les gangs progressent désormais vers les quartiers voisins de Christ Roi et Delmas 32. Face à ces assauts incessants, la Police Nationale d’Haïti tente tant bien que mal de résister, mais se retrouve largement impuissante face à la montée en puissance de ces groupes criminels. La situation reste très tendue, avec la population avoisinante désormais en alerte.
L’inaction de l’État haïtien face à cette situation dramatique soulève des inquiétudes croissantes. Le Conseil Présidentiel de Transition, dirigé par le Conseiller-Président Fritz Alphonse Jean, n’a pas pris de mesures concrètes pour rétablir l’ordre et garantir la sécurité dans cette zone. Ce lundi 17 mars 2025, le Conseiller Président, Edgard Leblanc Fils, s’est rendu à l’église Notre-Dame d’Altagrâce, à Delmas, pour présenter ses condoléances aux familles des deux militaires tués.
Lors des funérailles, auxquelles ont assisté des hauts gradés de l’armée, des proches des victimes et de nombreux habitants, l’émotion était palpable. Le décès des deux frères a profondément affecté la communauté et l’institution militaire. La tragédie est survenue en plein cœur d’une guerre de gangs qui ravage la capitale, et l’absence de réponses concrètes de l’État laisse place à une inquiétude grandissante quant à l’avenir immédiat de cette zone et de nombreuses autres régions du pays.
Les Haïtiens, dans l’attente de réelles actions gouvernementales, continuent de vivre dans l’angoisse, espérant un retour à la paix et à la sécurité dans un contexte où les gangsters semblent avoir pris le contrôle de la Capitale.
Mozard Lombard,