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La récente divergence entre les articles 232 et 233 de la loi organique régissant l’ONA (Office National d’Assurance-Vieillesse) et une lettre adressée par le Directeur Général Adjoint (DGA), M. D’Johnson Absolus, soulève des interrogations sur la gouvernance de l’institution. Cette situation met en lumière une mauvaise interprétation des attributions du DGA, susceptible de créer des tensions internes et de perturber la hiérarchie établie.
Disposition légale vs. Pratique administrative
Les articles 232 et 233 de la loi organique de l’ONA définissent clairement les rôles respectifs du Directeur Général (DG) et de son adjoint. L’article 232 confère au DG la responsabilité de soumettre chaque mois un rapport détaillé au Conseil d’Administration, consolidant son rôle central dans la gestion administrative et financière de l’ONA. En tant que principal décideur, le DG est responsable des orientations stratégiques et des communications officielles de l’institution.
De son côté, l’article 233 encadre les attributions du DGA, qui a pour mission d’assister le DG, de superviser les chefs de service et de suivre les projets. Bien que le DGA puisse participer aux réunions du Conseil d’Administration, sa participation est strictement consultative. Il n’a en aucun cas l’autorité de prendre des décisions finales.
Une interprétation erronée des articles de loi
La lettre adressée par le DGA, M. D’Johnson Absolus, au Directeur Général de l’ONA, M. Ronald Bazile, réclame un droit de regard systématique sur toutes les décisions et communications avant leur publication. Cette demande va à l’encontre de ce qui est stipulé dans les articles 232 et 233, qui ne prévoient aucunement un tel pouvoir pour le DGA. En revendiquant ce contrôle préalable, le DGA semble vouloir s’arroger une autorité qui ne lui est pas attribuée par la loi.
En outre, l’article 232 établit que le Directeur Général est l’unique porte-parole de l’ONA. Cette directive, qui place la gestion et la communication institutionnelle sous son autorité, contredit la demande du DGA de s’impliquer de manière excessive dans la gestion des communications. Cela traduit une volonté de modifier l’équilibre des pouvoirs internes au sein de l’ONA sans fondement juridique.
Un enjeu de gouvernance et de hiérarchie
La situation actuelle met en lumière des tensions internes au sein de l’ONA, fondées sur des divergences de compréhension de la répartition des rôles. La loi organique, en définissant des responsabilités distinctes pour le DG et le DGA, vise à éviter les conflits de gouvernance. Le DG est l’autorité décisionnelle et représentative, tandis que le DGA joue un rôle d’appui et de supervision technique.
La tentative du DGA de redéfinir son rôle pourrait perturber cette hiérarchie, créant ainsi un climat de confusion et d’instabilité au sein de l’ONA. Si cette situation perdure, elle risque de nuire à l’efficacité et à la transparence de l’institution.
Conclusion
Le conflit potentiel entre le DG et le DGA repose sur une mauvaise interprétation des textes législatifs. En revendiquant un droit de regard systématique, le DGA outrepasse ses prérogatives légales et met en péril l’équilibre de gouvernance au sein de l’ONA. Toutefois, pour préserver la stabilité et l’efficacité de l’institution, il est impératif que les deux responsables trouvent un terrain d’entente, au-delà des querelles de pouvoir. L’ONA, en tant qu’entité, demeure bien plus importante que les ambitions individuelles de ses dirigeants.
Rédaction : Zantray News