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Alors que la violence des gangs continue de ravager la capitale haïtienne, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé se trouve sous pression. Alors que les bandits contrôlent désormais 85 % du territoire de la capitale, la situation semble se détériorer chaque jour un peu plus. En dépit des condamnations répétées des actes criminels, les autorités peinent à inverser la tendance, laissant une grande partie de la population désillusionnée.
Le récent incendie des locaux de la Radio Télévision Caraïbes (RTVC) par des membres du groupe armé “Viv Ansanm” est un exemple alarmant de l’ampleur du contrôle des gangs sur certaines zones sensibles de la capitale. Cet acte de violence, qui a touché un média majeur du pays, a démontré de manière flagrante le manque de présence policière dans des secteurs stratégiques tels que le Champ de Mars. L’incident soulève des questions sur l’efficacité des forces de l’ordre et sur la véritable capacité du gouvernement à sécuriser la capitale.
Alors que les gangs gagnent du terrain et multiplient les exactions, les appels à l’action se multiplient. La population attend des résultats tangibles. “Il est inadmissible que des bandits puissent commettre de telles atrocités en plein cœur de la capitale. Le gouvernement doit passer de la parole aux actes”, déclarent plusieurs observateurs et habitants de la capitale.
Dans un communiqué de presse daté du 13 mars 2025, le gouvernement a fermement condamné l’attaque contre la RTVC, réaffirmant son engagement à protéger la presse et à lutter contre l’insécurité. Selon le communiqué, l’incendie serait une tentative des bandits d’intimider ceux qui œuvrent pour informer la population. Toutefois, ces déclarations n’ont pas rassuré les citoyens qui constatent chaque jour l’ampleur de la violence.
Le gouvernement assure que des mesures renforcées ont été déployées en collaboration avec la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour sécuriser les locaux des médias et lutter contre les gangs. Malgré ces promesses, le sentiment d’impuissance demeure, et beaucoup se demandent jusqu’à quand le Premier ministre continuera à réaffirmer son engagement sans montrer de résultats concrets.
En attendant, la situation à Port-au-Prince reste fragile, et les habitants attendent des actions plus efficaces pour restaurer l’ordre et garantir leur sécurité.
Mozard Lombard,