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Le Ministère du Tourisme d’Haïti, bien qu’existant officiellement, semble être réduit à une illusion d’efficacité dans un contexte national en crise. Si l’on observe l’institution de près, sa réelle capacité à attirer les touristes et à redorer l’image du pays est limitée. En effet, la valeur de ce ministère ne dépend pas tant de son rôle institutionnel, mais de la situation socio-politique et sécuritaire du pays. Tant que les autorités ne parviennent pas à résoudre la crise sécuritaire et à endiguer la dégradation de l’environnement, il est peu probable que le pays puisse tirer profit de ses atouts touristiques.
Le Ministère du Tourisme apparaît alors comme une entité qui œuvre en surface, mais sans pouvoir véritablement changer la donne. Bien qu’il existe sur le papier, ses actions semblent souvent ne servir qu’à donner l’illusion d’une politique active, sans impact concret sur le développement du secteur.
Lors de l’Assemblée générale ordinaire du Conseil d’administration de la Compagnie de Gestion des Opérations du quai de Labadie, le ministre du Tourisme, John Herrick Dessources, a réitéré cette situation en appelant à une révision des termes du partenariat avec Royal Caribbean. Ce site, avec plus de 600 000 visiteurs annuels, représente un levier économique clé pour le pays. Cependant, le ministre plaide pour une meilleure répartition des retombées économiques locales, un changement qui pourrait offrir de réelles opportunités aux communautés locales si la situation générale du pays permettait de telles avancées.
Ainsi, malgré les efforts apparents du Ministère du Tourisme, la véritable question reste : comment attirer des touristes dans un pays dont la situation sécuritaire et environnementale continue de se détériorer? Tant que ces problèmes fondamentaux ne seront pas résolus, le ministère continuera probablement de jouer un rôle symbolique plutôt que déterminant dans la relance touristique d’Haïti.
Mozard Lombard,
