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Le 19 février 2025, la Cour d’appel de Port-au-Prince a rendu une décision scandaleuse, permettant aux Conseillers-Présidents Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles de ne plus être poursuivis dans l’affaire de la Banque Nationale de Crédit (BNC). En annulant les mandats de comparution émis en décembre dernier par le juge Benjamin Felismé, la Cour a invoqué des considérations juridiques liées à leur statut de président, estimant que leur mise en examen allait à l’encontre de la Constitution de 1987. Par conséquent, le juge Felismé a été contraint de suspendre toute enquête supplémentaire dans cette affaire.
Cette décision renforce la protection de ces hauts responsables et soulève des interrogations sur le système judiciaire. Des critiques émergent, dénonçant une atteinte à la lutte contre la corruption. L’affaire pourrait rebondir devant d’autres juridictions. En attendant, les trois Conseillers-Présidents peuvent souffler, tout en étant la cible de critiques populaires.
Une impunité qui frôle l’indécence
Avec cette décision, les conseillers-braqueurs viennent d’obtenir leur certificat pour d’autres braquages en série, non seulement à la BNC, mais aussi dans d’autres institutions publiques stratégiques telles que le BMPAD, l’OAVCT, l’ONA, la FNE, l’OFATMA, l’AAN, l’OFNAC, CONATEL, etc. Leur sourire satisfait témoigne de leur arrogance et de la licence de braquage que leur accorde cette décision. Ils sont désormais libres de piller les ressources publiques sans craindre de poursuites, leur statut de braqueurs d’État étant légitimé par cette décision judiciaire.
Les braquages sont légalisés, la justice est pourrie
Il est devenu évident que ces conseillers, loin de craindre la justice, s’en moquent complètement. Ils volent, détournent les fonds publics pour alimenter des réseaux de renseignements, vendent des postes dans la diplomatie et les directions générales, tout en étant protégés par le système judiciaire corrompu. Cette décision n’est rien d’autre qu’une légitimation de la corruption et du braquage organisé au sommet de l’État.
Une justice aux ordres
Il est difficile de ne pas se demander quelle influence a pu pousser le juge à prendre une telle décision. Y a-t-il eu un deal caché, un arrangement de corruption, ou encore une pression politique exercée pour protéger ces braqueurs ? Les hautes sphères du pouvoir semblent jouer avec la justice, garantissant l’impunité à ceux qui pillent sans remords.
Bienvenue dans la République des braqueurs
Alors que le peuple haïtien souffre d’une crise économique, politique et sociale qui semble sans fin, cette décision de la Cour d’appel marque un nouveau chapitre dans la dérive autoritaire et la corruption systémique. Les conseillers-braqueurs continuent de s’enrichir illicitement, tout en restant protégés par un système judiciaire qui ferme les yeux ou qui, pire encore, leur donne les moyens de poursuivre leur pillage en toute impunité.
Bienvenue en Haïti, la République des braqueurs, où les ressources de l’État sont volées à la vue de tous et où l’impunité est blanchie par des juges corrompus et des pouvoirs publics complices. Le système est pourri, et ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne s’effondre sous le poids de cette corruption institutionnalisée.
Rédaction : Zantray News