Les vrais bandits de la République, selon Patrick Alexis

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Dans un pays marqué par l’instabilité, la misère et l’insécurité, une question se pose : qui sont les véritables responsables de cette situation ? Si les discours officiels pointent du doigt les gangs armés, l’économiste et citoyen engagé Patrick Alexis soulève une réflexion plus profonde, dénonçant que les véritables “bandits” ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

Les maîtres du système : architectes de la corruption

Selon Patrick Alexis, les “maîtres du système” sont les véritables forces qui tirent les ficelles derrière les apparences. Ces dirigeants influents contrôlent les institutions, détournent les ressources publiques et maintiennent un système économique inégalitaire. “Ils alimentent l’insécurité et divisent pour régner”, explique-t-il, soulignant que leur stratégie consiste à maintenir la population dans la précarité tout en protégeant leurs intérêts personnels. Ces individus se cachent souvent derrière des discours réformateurs, mais leurs actions trahissent leurs intentions.

Les esclaves mentaux : complices inconscients

Une autre catégorie de responsables de la situation du pays, selon Alexis, ce sont les “esclaves mentaux”. Ces citoyens, piégés dans un système éducatif défaillant, acceptent l’oppression comme une fatalité. Ils deviennent ainsi des complices inconscients, soutenant des régimes oppressifs, parfois jusqu’à défendre des causes qui les exploitent. “Ils sont manipulés par les élites et légitiment leur domination”, analyse-t-il.

Les bourgeois rétrogrades : ennemis du progrès

Alexis cible également une partie de la bourgeoisie haïtienne, qu’il qualifie de “bourgeois rétrogrades”. Ces acteurs économiques privilégient les profits rapides, en se concentrant sur le commerce de biens importés plutôt que sur le développement local ou la création d’emplois. Cette inertie, selon l’économiste, empêche le pays de se développer et contribue à son sous-développement.

Les intellectuels réactionnaires : traîtres à la pensée critique

Les intellectuels, censés guider la nation vers une réflexion critique, sont souvent accusés de trahir leur rôle. Patrick Alexis dénonce ceux qu’il appelle les “intellectuels réactionnaires”, qui, plutôt que de remettre en question les injustices sociales, justifient les actions des régimes corrompus. Leur silence et leur alignement sur les intérêts des élites les rend responsables de la perpétuation du système inégalitaire, selon lui.

Les déchets politiques : acteurs de la déchéance nationale

Enfin, l’économiste n’épargne pas les politiciens, qu’il qualifie de “déchets politiques”. Ces individus, selon Alexis, se nourrissent des promesses non tenues et des alliances douteuses, exploitant la misère de la population pour conserver leur pouvoir. Leur incompétence et leur absence de vision exacerbent les crises sociales et économiques.

Un système à réinventer

Pour Patrick Alexis, le véritable problème d’Haïti ne réside pas seulement dans la violence des gangs, mais dans un système défaillant soutenu par plusieurs groupes qui, chacun à leur manière, contribuent à l’effondrement de la république. Il appelle à une refonte des institutions, à une meilleure éducation et à une responsabilisation collective pour briser ce cercle vicieux.

“Les vrais bandits ne sont pas toujours ceux que l’on montre du doigt. Ils sont parfois ceux que l’on applaudit, élit ou même admire”, conclut Patrick Alexis, qui plaide pour un changement profond afin de bâtir une société plus juste et équitable.

Rédaction Zantray News

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