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L’insécurité persistante en Haïti a conduit à l’abandon de 102 institutions publiques essentielles dans tout le pays. Cette situation met en lumière la fragilité des infrastructures et la mise en péril du fonctionnement de l’État haïtien face à l’escalade de la violence.
Des Palaces aux Institutions de Justice
Parmi les bâtiments les plus symboliques abandonnés figurent des palais comme le Palais National, le Palais Législatif, et les Palais de Justice. Ces lieux historiques, chargés de l’histoire de la nation, restent à l’abandon depuis des mois, voire des années, en raison de la montée des actes de violence.
Tribunaux de Paix et Écoles de Formation
Les Tribunaux de Paix de plusieurs zones, notamment ceux de la Section du Sud, Delmas, et Section du Nord, ont été contraints de fermer leurs portes. En parallèle, les établissements scolaires comme les Écoles Nationales de Colbert Lochard, Virginie Sampeur, et Darius Denis, parmi tant d’autres, n’ont plus pu accueillir les élèves en raison de la situation sécuritaire. Les Lycées comme le Lycée Toussaint Louverture et le Lycée Jean-Jacques Dessalines font face aux mêmes défis.
Hôpitaux, Banques et Autres Infrastructures Clés
Les hôpitaux, notamment l’HUEH (Hôpital Général), l’Hôpital Sanatorium et l’Hôpital Psychiatrique Mars and Klein, ont vu leur activité interrompue. Les institutions financières comme la Banque de la République d’Haïti (BRH) et la BNC (Banque Nationale de Crédit) ont également été affectées. Le MUPANAH et le Cinéma Triomphe, autres lieux culturels emblématiques, sont restés fermés.
Ministères et Directions Générales en Péril
Les ministères, dont celui de l’Agriculture, de la Défense, du Tourisme, ainsi que plusieurs directions générales telles que l’ONA et la DGI, sont désormais inopérants. L’insécurité a également paralysé des institutions comme l’IHSI (Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique) et les Archives Nationales.
Des Lieux Historiques Désertés
Des monuments historiques et des places publiques, comme le Mémorial de la Patrie et la Bibliothèque Nationale, sont désormais des sites abandonnés. Le Stade Sylvio Cator, ainsi que plusieurs sous-commissariats dans la capitale, restent sous la menace constante des bandes armées.
Un Effondrement du Service Public
La fermeture de ces institutions essentielles souligne l’ampleur du défi sécuritaire auquel Haïti fait face. La population, privée d’accès aux services publics de base tels que la justice, la santé, et l’éducation, se retrouve dans une situation de plus en plus précaire. L’absence d’institutions opérationnelles aggrave les difficultés sociales et économiques de la population.
Conclusion
L’abandon de ces 102 institutions publiques révèle la gravité de la crise sécuritaire en Haïti et son impact direct sur le bon fonctionnement de l’État. Il est impératif que des solutions concrètes soient mises en place pour restaurer l’ordre et permettre la reprise des activités vitales pour le pays.
Mozard Lombard,